Les membres du RAIN français se sont rencontrés pour la première fois le 25 Septembre 2017 dans les locaux de l’Institut du Développement Forestier (IDF) à Toulouse.
Fabien Balaguer, facilitateur du projet AFINET pour la France, animait la réunion, étayée par des contributions de Philippe Van Lerberghe, de l’IDF.
14 participants étaient présents lors de cette première réunion, représentant environ 2/3 des membres officiels du RAIN. Le panel rassemblait une large diversité d’acteurs impliqués dans différents secteurs de la R et D en agroforesterie, depuis la sélection des espèces jusqu’à l’étude des aspects socio-économiques des systèmes.
Le projet et ses objectifs ont été présentés en introduction, suite à quoi chaque participant fut mis à contribution dans le but d’identifier les lacunes de connaissances et les freins au développement de l’agroforesterie.
Les diverses discussions et échanges entre les participants ont montré l’importance des considérations économiques (manque d’analyses coûts-bénéfices sur des fermes « commerciales » et manque de rentabilité à court terme de la plupart des systèmes agroforestiers actuellement promus) et des aspects techniques (besoin de davantage de transfert de savoir-faire pratiques et de connaissances entre les agriculteurs, conseillers, chercheurs, etc.). D’autre part, l’un des freins majeurs identifiés s’est révélé être l’insuffisance (ou la complexité) des mécanismes financiers de soutien à la plantation.
Les systèmes agroforestiers actuels manquent souvent de rentabilité à court et moyen terme pour atteindre une pleine optimisation des ressources et de l’espace. Parallèlement, le marché français des feuillus à bois tendre fait – ou fera bientôt – face à un déficit de production. Par conséquent, intégrer ces espèces au sein des systèmes agroforestiers existants devraient constituer une stratégie gagnant-gagnant pour participer à couvrir la demande du marché avec des produits à haute valeur environnementale, tout en améliorant les performances des systèmes agricoles actuels (à travers une agroforesterie diversifiée et hautement rentable). Le peuplier, dont la gestion technique est maîtrisée et les filières déjà bien structurées, pourrait représenter une espèce test intéressante pour lever certains des verrous identifiés ci-dessus. De plus, des systèmes agroforestiers diversifiés intégrant le peuplier pourraient aider à contrebalancer l’image environnementale négative de la production de peuplier en monoculture.
Cela sera une des principales pistes suivies durant les prochaines étapes du projet, avec pour objectif l’agglomération des données techniques et économiques sur le peuplier agroforestier dans le but de les utiliser comme bases pour de futurs projets et essais innovants.