Les biotopes ruraux traditionnels tels que les pâturages boisés sont particulièrement riches en biodiversité. Avec une bonne gestion, les zones pâturées ont en général une biodiversité plus élevée que les zones sans pâturage. Le maintien d’une pression de pâturage appropriée est important.
En Finlande, les inventaires ont estimé qu'environ 1% seulement des biotopes ruraux traditionnels présents dans les années 1800 existaient toujours de nos jours. De nombreuses espèces végétales et animales associées aux biotopes ruraux traditionnels sont menacées. Les pâturages forestiers et de prairie était encore relativement courant en Finlande dans les années 1930, mais ils ont presque disparus dans les années 1950 avec l'intensification de l'agriculture et de la foresterie. Un problème plus récent en Finlande est que le nombre de fermes diminue et que seulement 50% des biotopes ruraux traditionnels restants sont gérés durablement.
Régulièrement des fermes diversifiées arrêtent leur activité de polyculture-élevage pour passer à un mode d’élevage plus « intensif », désormais en intérieur. Il y aurait cependant de multiples possibilités de générer des revenus agricoles supplémentaires à partir des biotopes ruraux traditionnels, tels que les activités d'écotourisme, de thérapie et de bien-être (Greencare), la culture de baies sauvages et de champignons, la production de miel ou de bioénergie et la vente directe de viande « à l’herbe ».
Wood pasture in eastern Finland |
Old stone walls add to the cultural history value of wood pastures |
Si une zone boisée n'a pas été pâturée depuis longtemps, l'entretien ou le défrichement de la végétation dense est nécessaire avant que les animaux puissent être introduits, ce qui peut entraîner des coûts importants. Cependant cette éclaircie initiale peut aussi générer des revenus puisque les arbustes et les arbres récoltés peuvent être vendus comme bois d'œuvre, bois de chauffage ou bois trituré. La mise en place de la clôture autour de la zone peut également représenter des coûts importants. Les agriculteurs peuvent demander une compensation pour l’éclaircie initiale et la clôture. L'introduction de l’élevage dans ces espaces permets d’ouvrir le couvert forestier de sorte que plus de lumière entre, ce qui créera un micro-climat plus favorable et plus chaud. De plus, le pâturage crée des perturbations qui permettent l'apparition de nouvelles espèces. Les animaux ont l'habitude de se nourrir d'espèces abondantes à croissance rapide, ce qui entraîne l'apparition progressive d'espèces plus rares. La combinaison de ces facteurs conduit à des bois pâturés présentant une grande diversité. Cependant, les pâturages auraient besoin d'une gestion continue. L'amélioration initiale de la diversité ne peut être observée qu'après quelques années et la gestion des pâturages doit se poursuivre au-delà pour permettre un changement durable. Si la gestion s'arrête, la végétation de ces pâturages revient à une végétation forestière plus dense, qui présente généralement une diversité plus faible que celle des bois pâturés plus ouverts.
Wood pasture on the shores of lake Haukivesi |
Les associations de différentes espèces d’herbivores permettent d’avoir un impact différent sur la biodiversité. Cette différence est due au fait que les chevaux, les vaches et les moutons se nourrissent préférentiellement d’espèces différentes. Cependant, tous ces animaux n'aiment pas le même type d'habitat (par exemple, les chevaux n'aiment pas les zones humides contrairement aux vaches) ce qui complexifie la gestion.
Wooded meadow for hay making |
Wood pasture in winter |
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